Groupe PARERA

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Après avoir fait le dos rond durant la crise sanitaire, l’entreprise de Jacques Cettolo qui a triplé son chiffre d’affaires ces 5 dernières années en se diversifiant et en se positionnant à l’international tout en étoffant ses effectifs (plus de 650 salariés), envisage l’avenir « avec prudence mais confiance »…

Le Groupe PARERA n’est pas sorti indemne des deux mois de confinement ce printemps. « Cet arrêt brutal et long de nos activités nous coûte 5,6 millions d’€ de chiffre d’affaires » indique Jacques Cettolo, le PDG de cette très dynamique et innovante entreprise dont le développement tient de la success story. Songez qu’à sa création en 1968 à Gimont, elle employait 3 salariés… Ils sont plus de 650 aujourd’hui dont plus de 500 en France. Et parmi eux, plus de 400 qui durant le confinement ont été contraints au chômage partiel alors que les autres, dessinateurs ou personnels des fonction support notamment, travaillaient chez eux. « A l’arrivée notre marge a été négative d’un million d’€ « ajoute Jacques Cettolo.

Accord de performance collectif

Pour amortir cette très conséquente perte financière, un « accord historique » a été conclu avec le CSE (comité social et économique) de l’entreprise autour d’un accord de performance collectif, explique aussi le PDG. « Du 1er juillet au 31 décembre, nous travaillerons 39 heures hebdomadaires payées 37 heures, ce qui va nous permettre de tasser un peu les frais généraux ». Alors que la tranche de 35 à 37 heures est rémunérée au taux horaire habituel, les contreparties financières ou équivalentes en repos des heures effectuées de 37 à 39 heures sont reportées au début 2021. Ni les augmentations ni les primes ne sont gelées mais elles sont conditionnées à la reprise de l’activité.

Par précaution aussi, Jacques Cettolo a demandé et obtenu un prêt garanti pour 15 % du chiffre d’affaires soit 5,5 millions d’€. « Nous le rembourserons au bout d’un an ». Selon l’entrepreneur lislois pour qui « le dispositif d’aide de l’Etat a bien fonctionné », il convient d’envisager l’avenir « avec prudence mais confiance aussi ». Notamment car « à contrario de l’aéronautique par exemple, nous sommes toujours sur une vague porteuse. Tous les opérateurs de réseaux qui nous font confiance (Total, Enedis, Orange, GRDF, SNCF, Air Liquide, Grand Paris etc) doivent continuer à investir pour assurer un service de qualité. Les investissements sont importants pour la qualité de service de nos infrastructures, pour limiter les incidents sur les réseaux, pour éviter les coupures aux abonnés et pour continuer de moderniser les réseaux existants ».

Chiffre d’affaires triplé en 4 ans

C’est autour des métiers de la cartographie, du dessin assisté par ordinateur (DAO) et des systèmes d’information géographique (SIG) pour les principaux gestionnaires de réseaux et des collectivités qu’Antoine Parera a développé son activité à partir de 1968. 50 ans plus tard, le Groupe PARERA (détection réseaux, maîtrise d’œuvre fibre optique, gestion du patrimoine bâtiment, relevés 3D lidar, cartographie topographie SIG, fiabilisation contrôles) basé à l’Isle-Jourdain depuis 2004, est constitué de 7 sociétés (lire par ailleurs). Patron depuis 2015 de l’entreprise qu’il connaît parfaitement pour y avoir exercé des responsabilités depuis 1995, Jacques Cettolo, ingénieur de formation, lui a impulsé une dynamique nouvelle. En atteste notamment le triplement du chiffre d’affaires (33 millions d’€ en 2019) enregistré au terme des quatre dernières années. La politique de diversification de l’activité et, sur la cartographie, le choix de ne plus se cantonner au seul amont de la chaîne de valeur de la gestion des réseaux mais d’en étendre le champ vers l’aval et l’international, portent leurs fruits. La création de filiales spécialisées (PARERA Services, PARERA Formation, etc…) et diverses acquisitions stratégiques dont ILS à Madagascar en 2016, Géotech à Garches et Scide à Troyes en 2017 se révèlent toutes aussi positives pour le Groupe PARERA, présent partout sur l’hexagone mais aussi dans les DOM (Guadeloupe, Martinique, Réunion, Guyane) ainsi qu’à Madagascar et en Côte d’Ivoire où il opère pour Stel-Ci, la société nationale d’électricité et de télécoms.